Aller au contenu

Jour 5 - Périple des Amériques

🇨🇦 Mont-Valin, QC --> Franquelin, QC

Étape Cumulés
358 km 1908 km

Après avoir pris mon très bon café ce matin, j'ai poursuivi ma route sur les chemins forestiers. Ma cheville est toujours enflée et à chaque pression sur l'embrayage, je ressens une légère douleur. J'avale deux Advil en espérant que ça aide. J'ai parcouru tout près de 200 km à travers ces chemins sinueux avant de retrouver le bitume de Forestville. Ce fut 200 km de pur bonheur. Un parcours où tu ne peux pas quitter la route des yeux. Il y a toujours des ajustements à faire : gauche, droite, une montée, une descente, une partie de la route qui a disparu avec les dernières pluies, etc. C'est une route de bois après tout. À Forestville, j'ai fait mon touriste et je me suis rendu à pied sur le bord du fleuve en traversant une superbe plage de roches. Des roches comme celles qu'on retrouve à Kégaska. Ensuite, j'ai poursuivi jusqu'à Baie-Comeau avec un arrêt chez Pierre-Luc, histoire de placoter du tracé de la TQT. Pierre-Luc, c'est lui qui est en charge de la section de la Route du Nord de la TQT. C'est cette section que je suis en train de faire.

Vers 18 h, je suis arrivé à Franquelin, dans mon magnifique emplacement habituel. Des habitants du coin m'ont confirmé qu'il y a deux baleines qui nagent tout près ces jours-ci. J'espère bien les entendre souffler et je croise les doigts pour en voir une. En ce moment, la marée est basse, ce qui me permet de voir une vingtaine de mètres de roches. À marée haute, ces roches seront toutes recouvertes d'eau et le vacarme des vagues sera beaucoup plus intense, surtout si le vent se lève. Mais ne vous inquiétez pas, l'eau ne peut pas atteindre mon camion. Je suis sur un point surélevé d'environ 5 mètres par rapport au niveau du fleuve. Mon altitude est de 7 mètres au-dessus du niveau de la mer. Hier, j'étais plutôt à 596 mètres au-dessus du niveau de la mer.

De Forestville à Franquelin, j'ai roulé sur la route 138. La route 138 est magnifique, les paysages sont à couper le souffle. En roulant vers l'est, on voit à gauche des falaises de roche imposantes, et à droite, on aperçoit le fleuve majestueux qui s'étend à perte de vue. Les arbres bordant la route ajoutent une touche de verdure luxuriante, créant un contraste saisissant avec le bleu profond du fleuve et le gris des falaises.

Cet après-midi, le fleuve était d'un bleu magique, scintillant sous les rayons du soleil comme une mer de saphirs. Le reflet du ciel et des nuages dans l'eau donnait l'impression d'un tableau vivant, une œuvre d'art en perpétuel mouvement. Je ne sais pas comment décrire ce bleu à part de dire que c'était un bleu parfait pour un cours d'eau, un mélange de nuances qui évoquait à la fois la sérénité et la puissance de la nature.

Le bruit des vagues qui se brisent contre les rochers, le vent frais venant du large et le parfum salin de l'air ajoutent à cette expérience sensorielle, rendant chaque kilomètre parcouru sur cette route une véritable immersion dans la beauté naturelle du Québec. Chaque virage dévoile un nouveau panorama, chaque montée offre une nouvelle perspective, faisant de la route 138 une aventure visuelle et émotionnelle sans pareil.